Tchouang-tseu ou Zhuangzi, de son vrai nom Zhuāng Zhōu, est un penseur chinois du IVᵉ siècle av. J.-C. à qui l'on attribue la paternité d'un texte essentiel du taoïsme appelé de son nom — le Zhuangzi — ou encore le "Classique véritable de Nanhua" (南华真经 Nánhuá zhēnjīng).
La pensée de Zhuāng Zhōu nous est parvenue à travers le Zhuāngzǐ, un texte écrit en prose d'une grande qualité littéraire. La version actuelle, à laquelle ont contribué divers auteurs contemporains ou postérieurs, doit beaucoup à son principal éditeur, Guo Xiang, taoïste ayant vécu au IIIe siècle, et peut-être à un autre lettré, Xiàng Xiu (向秀). Guo Xiang n'a conservé que trente-trois chapitres sur les cinquante-deux de l’époque Han, ayant écarté ceux qu’ils jugeait de mauvaise qualité ou d’origine douteuse. Il en a mis en tête sept qu’il considérait comme particulièrement importants, attribués à Zhuāng Zhōu en personne, qui constituent les "chapitres internes" (內篇 nèipiān). Suivent quinze "chapitres externes" (外篇 wàipiān) puis onze "chapitres divers" (杂篇 zápiān) d’auteurs divers. On pense qu’il a remplacé le style poétique d’origine par sa prose. Dans les gloses qui consistent essentiellement en interpolations, il expose sa lecture de l’ouvrage.
Le livre est aussi connu comme "Vrai Classique de Nanhua", nom attribué en 742 lorsque l’empereur Xuanzong des Tang nomma Zhuāng Zhōu "Immortel de Nanhua" (南華真人), du nom des monts du Hunan où l'on disait qu’il s’était réfugié à la fin de sa vie.
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