L'origine de cette distinction remonte à une épitaphe datant de 1669 et rédigée par l'historien Huang Zongxi en l'honneur d'un certain Wang Zhengnan. L'auteur souligne la supériorité technique de l'école "interne" mais dissimule sans doute des visées politiques, soutenant ainsi les Ming (partisan du taoïsme) face aux Qing (Mandchous, partisans du bouddhisme, principalement tibétain).
Sa construction fut poursuivie en Chine à la fin du XIXe siècle et s'inscrit d'une manière générale dans la confrontation entre les conceptions occidentales du corps (médical, anthropologique, biomécanique, etc.) et les conceptions énergétiques (taoïste et bouddhiste) de la médecine chinoise traditionnelle.
En Europe, cette distinction interne/externe consiste à considérer que les styles externes utilisent la force physique et la vitesse comme principes d'entraînement et les styles internes la maîtrise de la respiration, la décontraction, des coups fouettés et l’entraînement en lenteur pour guider le Qi. On dit aussi souvent que, dans les styles externes, l'adversaire est autrui tandis que dans les styles internes, l'adversaire est soi-même.
Cette conception repose sur une connaissance des styles internes que sont le taiji quan dont le style yang fût popularisé en Chine après 1956 (notamment pour sa fonction thérapeutique), ou d'autres tels que les Xingyi quan, Bagua quan, et aux dimensions martiales de ces styles.
Le Qi gong est également différent entre arts internes (respiration ventrale allant jusqu'à utiliser le périnée et arts externes où la respiration est principalement pulmonaire.
L'examen des applications martiales des styles externes et des styles internes montre que de nombreux principes de base sont identiques et que seules les pratiques diffèrent.
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