Le proverbe chinois "一目十行" (yī mù shí háng) signifie la capacité de lire dix lignes en un seul coup d'œil, symbolisant une lecture extrêmement rapide et une compréhension efficace.
Dans l'ancien royaume de la dynastie Liang, au temps des dynasties du Sud et du Nord, vivait l'empereur Liang Wudi, célèbre pour sa cour érudite et ses contributions à la culture chinoise. Son troisième fils, Xiao Gang, un prodige dès sa plus tendre enfance, fut un sujet de fierté et d'étonnement.
À seulement six ans, Xiao Gang pouvait rédiger des articles avec une aisance qui dépassait celle de bien des adultes. Sa capacité à exprimer des idées complexes à travers une prose élégante et fluide stupéfiait tous ceux qui lisaient ses œuvres. Son talent semblait presque incroyable, même pour son propre père, l'empereur.
Un jour, pour tester la vérité des rumeurs sur les capacités de son fils, l'empereur Liang Wudi décida de mettre Xiao Gang à l'épreuve. Il le convoqua et lui proposa un défi : « On prétend que mon fils est un enfant prodige. Aujourd'hui, je souhaite voir par moi-même. Assieds-toi ici et écris quelque chose sous mes yeux. »
Sans dire un mot, Xiao Gang prit un instant pour rassembler ses pensées, puis, saisissant son pinceau, il commença à écrire avec une concentration intense. En peu de temps, il avait produit un texte complet. L'empereur, en le lisant, ne put s'empêcher d'admirer la fluidité et la beauté de la langue. « Ah, voilà qui confirme ton talent. Maintenant, tous loueront l'intelligence de mon fils », s'exclama-t-il.
En grandissant, Xiao Gang, qui devint plus tard l'empereur Jianwen, ne perdit jamais son amour pour la lecture, développant une capacité à lire extrêmement rapidement. Mais il savait que lire vite n'était pas l'essentiel; comprendre et retenir étaient bien plus importants. Il était capable de lire "une ligne en un coup d'œil", mais il comprenait aussi que sans une mémoire et une concentration exceptionnelles, cette vitesse ne servirait à rien. Sa réussite reposait sur sa capacité à se concentrer pleinement, permettant non seulement de lire rapidement mais aussi de se souvenir de ce qu'il avait lu sans effort.
Xiao Gang croyait fermement que le véritable apprentissage venait de la capacité à intégrer pleinement et à retenir les connaissances acquises. Sa réussite ne fut pas seulement le résultat de son intelligence innée, mais aussi de son engagement à cultiver et à affiner ses compétences au fil des années.
Ainsi, l'histoire de Xiao Gang illustre parfaitement le proverbe "一目十行", rappelant que la vitesse de lecture sans une compréhension profonde est vaine, et que le succès vient à ceux qui allient capacités naturelles à un travail acharné et déterminé.
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