Les douanes du Cambodge, également traduit par "Un record du Cambodge" : la terre et ses habitants, est un livre écrit par le fonctionnaire chinois de la dynastie Yuan (元) Zhou Daguan (周达观) qui est resté à Angkor entre 1296 et 1297.
Le récit de Zhou revêt une grande importance historique car il s'agit de la seule trace écrite de la vie quotidienne dans l'Empire khmer. Les seules autres informations écrites disponibles proviennent des inscriptions sur les murs des temples.
Le livre donne des descriptions de Yasodharapura, la capitale au centre d'Angkor, et de la vie quotidienne du palais et des protocoles. Il décrit également diverses coutumes et pratiques religieuses, le rôle des femmes et des esclaves, le commerce et la vie urbaine, l'agriculture, les Chinois au Cambodge, la guerre avec les Siamois et d'autres aspects de la société angkorienne, ainsi que des descriptions de la flore et de la faune de la région, des denrées alimentaires et des contes insolites.
Les descriptions du livre sont généralement considérées comme exactes, mais il y a aussi des erreurs, par exemple les dévots de la religion hindoue locale ont été décrits par erreur par Zhou en termes chinois comme des confucéens ou des taoïstes, et les mesures de longueur et de distance utilisées sont souvent moins qu'exactes.
Le récit de Zhou a été traduit pour la première fois en français en 1819 par Jean-Pierre Abel-Rémusat, mais il n'a pas eu beaucoup d'impact. Le texte du livre trouvé dans l'anthologie "Sea of Stories Old and New" a ensuite été retraduit en français par Paul Pelliot en 1902, et cette traduction a ensuite été partiellement révisée par Pelliot et republiée à titre posthume en 1951. Pelliot est toutefois décédé avant d'avoir pu terminer les notes exhaustives qu'il avait prévues pour l'œuvre de Zhou. La traduction de Pelliot est très appréciée et a servi de base à de nombreuses traductions ultérieures dans d'autres langues.
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